Tome 1 – Chapitre I

Découverte de mon Soi, par multiple

Scène 1

– Contemplation au pays Basque –

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    Sodiam se dit dans ses pensées { Si j’avais pu concevoir un jour, par le passé, que je pourrais apprécier de me poser en un lieu idyllique, dans un coin de nature au plus proche de la vie sauvage pour feuilleter quelques pages d’un livre, cela m’aurait fait doucement sourire. Tout au long de ma vie j’ai toujours éprouvé une certaine réticence à la pensée d’avoir à ouvrir un livre, à lire des choses de toute nature, qu’elles puissent attirer mon attention ou non, ou attiser une sorte d’intérêt ou de curiosité en moi, c’était impossible. Au bout d’une huitaine de lignes je refermais toujours le bouquin que j'avais devant les yeux, car mon esprit s’en allait ailleurs, à vaquer à des pensées souvent futiles, et la perte d’attention ne me donnait pas réellement d’outils favorables me permettant de rester attentif à cela. Mais aujourd’hui, avec une certaine réjouissance et une certaine forme de satisfaction, j’apprécie beaucoup de lire nombre de littératures. C’est devenu une consommation enrichissante pour moi. Je dévore les lignes avec beaucoup d’aisance, et je peux être en mesure de suivre plusieurs ouvrages à la fois, sans en perdre l’histoire ou la forme originelle des quelques pages que j’aurais déjà parcourues.

Je m’arrête un court instant de suivre ce récit et je lève la tête, interloqué par une distraction, car le chant d’une fauvette à tête noire* m’invite à partager quelques sifflotements. Je me relève de ma couverture que j’eus déposée dans un champ de fleurs sauvages, se trouvant sur le flanc d'une colline surplombant les étendues des plaines du pays Basque, et je commence à entonner un chant d’oiseau afin de l’accompagner. C’est souvent au travers de ce genre de chant que mon cœur prend la place de mon esprit. Je sens une douce brise parcourir mon corps, rafraîchissant l’épiderme qui suffoquait sous la force plombante des rayons du Solis*. Je sens alors en moi monter une chaleur toute autre, qui ne tient plus son origine de celle que l’on peut percevoir à l’intérieur de soi, par des phénomènes de rayonnements organiques. Cette source me ramène toujours à cette énergie extraordinaire, qui se manifeste très souvent lorsque je sens une communication se réaliser entre ma présence, et celle d’une autre forme de vie, sans que des mots ne puissent s’inviter dans ces instants. C’est comme une sorte de liqueur oléiforme* qui me traverse, dans l’instant duquel j’aimerais que cela soit perpétuel. Cette petite fauvette renvoie réponse à mon chant, et nous semblons entamer une sorte de dialogue, où chacun laisse la place à l’autre afin qu’il puisse librement s’exprimer. J’adore ces moments de tendresse et de partage. Je me fonds ainsi dans la nature, et retrouve une sorte de réconfort à l’intérieur de moi. L’expliquer me semblera toujours difficile, étant donné qu’il n’est pas réellement aisé de pouvoir mettre des mots sur des sensations, et sur des perceptions subtiles en le corps.

* C’est un oiseau qui a une coiffe noire et un manteau gris brun.
* Solis est le nom du Soleil du système solaire où réside Sodiam.
* Oléiforme : Dont la consistance rappelle celle de l'huile.

Elle s’envole, passant au plus près de moi. J’aperçois son minuscule petit œil scintiller à la rencontre des miens. Comme un au-revoir, elle file à toute allure à travers l’espace vide que constitue tout le contenu de l’air, que de nos yeux ne pouvons observer, et qui est pourtant rempli d’énergie invisible.


Vous venez de lire le court passage du tout premier chapitre de cette aventure, menant à une succession de sensations et d'émotions qui s'infiltrent dans nos yeux, pour ensuite atteindre notre sensibilité, dans la découverte de cette histoire qui donne du sens à nos vies.

Merci pour vos appréciations pour cette réalisation. 🥰

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